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on peut être curieux et l'assumer

31 octobre 2013

Prisoners

Prisoners fait peur !

Prisoners : Photo Hugh Jackman, Paul DanoLe père (Hugh Jackman) est sûr qu'Alex (Paul Dano) a enlevé sa fille.

   Souffle coupé, sueurs, frissons. Le thriller Prisoners est efficace.

Deux fillettes ont disparu. Les soupçons vont vers Alex . Mais, parce qu'il est attardé mental, la police le relâche. Les parents des disparues restent persuadés de sa culpabilité.

Les scènes s'enchaînent à un rythme soutenu. Certaines d'entre elles, de par leur tension, leurs images chocs, sont éprouvantes. Plusieurs fois, j'ai serré mes accoudoirs

Le suspens est haletant. Tous les personnages sont suspects. Chacun a sa part d'ombre : le père (excellent Hugh Jackman), épris de vengeance; Alex (Paul Dano toujours aussi bon), le détraqué; le prêtre pédophile; l'inquiétant rodeur.  Le réalisateur, Denis Villeneuve, nous suggère des pistes, nous égare. A la fin, on tombe sur le cul.

On reste sur notre faim

   L'intrigue s'aventure sur différents chemins: pédophilie, religion, vengeance, torture, etc. Sans aller jusqu'au bout de chacun. Le film ne paraît pas fini.

Autre point négatif : les grosses ficelles. Elles sapent la crédibilité de l'enquête. Celle-ci est menée par un détective (Jake Gyllenhall) trop énervé pour être sincère. Son TIC, cligner des yeux en situation de stress, on n'y croit guère.

 

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29 octobre 2013

Le voyage dans l'espace : c'est pas sexy Synopsis

Le voyage dans l'espace : c'est pas sexy

Gravity : Photo Sandra Bullock

Synopsis : Pour sa première expédition à bord d'une navette spatiale, le docteur Ryan Stone (Sandra Bullock), brillante experte en ingénierie médicale, accompagne l'astronaute chevronné Matt Kowalsky (George Clooney). Mais alors qu'il s'agit apparemment d'une banale sortie dans l'espace, une catastrophe se produit. Lorsque la navette est pulvérisée, Stone et Kowalsky se retrouvent totalement seuls, livrés à eux-mêmes dans l'univers.

Tout ça pour ça !

Gravity est annoncé comme LE film à voir. Sur Allociné, la presse lui donne une note de 4,7 / 5. Les spectateurs : 4.3 / 5. Une telle concordance presse/spectateurs est rare.Je me suis dit "Il y a quelque chose, ça doit forcément être bien".

Verdict : c'est bof!

Ok, les images de notre terre sont magnifiques, la 3D est nickel. C'est parfois drôle. Sandra Bullock, en maman qui a perdu sa fille, parvient à émouvoir.

MAIS, le sujet, la conquête de l'espace, George Clooney mis à part, n'est pas sexy.

1 h 30 à regarder une astronaute, Sandra Bullock, bidouiller des machines complexes, lire des notices d'utilisation, se débattre dans sa combinaison : c'est chiant.

 

25 octobre 2013

9 mois ferme

Dupontel m'éclate !

 

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Au cinéma, ça faisait longtemps que je n'avais autant ri. La dernière fois, c'était pour Very Bad Trip.

Rien à voir, pour autant, avec 9 mois ferme. La nouvelle comédie d'Albert Dupontel est bien à part.

L'intrigue déjà : lors d'une soirée bien arrosée, une juge (Sandrine Kiberlain), couche avec un présumé meurtrier "globophage" (Albert Dupontel). Après 6 mois de déni, elle s'aperçoit qu'elle est enceinte.

L'imagination est sans limite. Les scènes burlesques, rythmées par d'ingénieux effets visuels, s'enchaînent.  Le spectateur est immergé dans l'univers dupontelien, saturés d'objets décoratifs et de couleurs chaudes.

Le réalisateur n'épargne aucun de ses personnages : un meurtrier stupide et cupide, une juge psychorigide et castratrice, un avocat complètement à côté de la plaque et bègue. C'est cliché, caricatural, mais c'est ça qu'est drôle !

Il y a l'histoire d'amour. Elle ne gâche en rien le rythme, le cynisme. Comme dans la vie, les bons sentiments se nourrissent des mauvais.

Les spectateurs adorent. 9 mois ferme a réuni 546 618 spectateurs depuis sa sortie, mercredi 16 octobre. Cette semaine, il est classé deuxième dans le Box-Office français.

19 septembre 2013

Expo Histoires et géographies, Frac de Bretagne

16 artistes se mettent à l'Histoire-géo

 

L'expo regroupent des oeuvres récemment acquises par le Frac de Bretagne. Fond qui doit se développer, entre autres, sur les thématiques d'Histoires et géographie


A ce titre, ces deux disciplines, communément réservées aux scientifiques, ingénieurs ou universitaires, s'ouvrent à l'art. L'angle subjectif est assumé. Le concret s'abstraitise". Ou inversement. Avec sérieux ou ironie, la poésie, la créativité, l'imagination sont des moyens de réécrire le passé, de re-dessiner les cartes.

16 oeuvres pour autant d'artistes venant de diverses horizons : Leonor Antunes, Richard Artchwager, Iain Baxter, John Beech, Attila Csörgö, Bethan Huws, Joachim Koester, Frédérique Lucien, Eric Lusito, Robert Morris, Charlotte Moth, Tania Mouraud, Julien Prévieux, Barbara Probst, Robert Smithson, Walter Swennen. Différents médiums : peinture, photo, vidéo, installation.

Peu marquent par leur esthétique ostentatoire. L'intention est ailleurs. Sauf, peut-être, le Simple temps blanc, de Frédérique Lucien : des chrysanthèmes intelligemment découpées sur une grande toile blanche.

Sans commentaires, sans contextualisations, difficile de les aborder. Néanmoins, si on prend la peine de lire de journal de l'expo, certaines oeuvres s'avèrent ingénieuses, drôles, accessibles. Et donnent envie de mieux connaître l'auteur.

Par exemple : Iain Baxter. Il a crée une entreprise artistique : N.E Thing Co. Sa priorité : l'acte artistique. Sous quelle que forme que ce soit. Tout peut-être art. Quiconque peut être artiste. Pourvu qu'il écoute sa propre sensibilté. Dans le portfolio North American Time Zone, Iain Bexter confie le soin à six anonymes de photographier, à la même heure, mais dans un fuseau horaire différent, le même sujet imposé. Il est intéressant de voir  que même si chaque photo reflète une personnalité différente, il existe, entre toute, d'étranges similitudes. Le résultat de l'inconscient collectif ?

Bethan Huws, quant à elle, fait un clin d'oeil à Dada, à Marcel Duchamp. Manipulant les mots, sacralisant les objets du quotidien. Ses oeuvres sont aussi touchantes quand elles évoquent ses souvenirs d'enfance. C'est le cas dans la photo présentée, empreinte d'humour et de poésie : Black and White Animals.


Black and White Animals de Bethan Huws

Enfin, Walter Swennen n'aime pas faire des commentaires sur son travail. Cependant derrière l'apparente naïveté des peintures, se planque une finesse d'esprit : titre sybillin, polysémie, double lecture. La peinture Blue Smocking associe deux figures masculines pour le moins antagoniques. En guise de trombine, la figure distinguée du roi dans un jeu de cartes. Le corps est celui d'un homme en costume, aux airs de mafioso : clope fumante et chemise ouverte. Le titre joue du double sens de smocking : fumer et tenue de soirée.


Blue Smocking de Walter Swennen

A voir jusqu'au 24 novembre.

 

 

16 septembre 2013

Expo Krono-Pages Rennes

Le papier dans tous ses états

La galerie l'antre-temps, rue de la Parcheminerie, accueille deux artistes depuis le 10 septembre.

Comme on peut le deviner, l'expo Krono-pages pose en vedette le papier.

Pour Ilann Vogt, ce n'est qu'un support. Ce qui le travaille et qu'il travaille : le langage. Le plasticien, qui  est également poète, a choisi les livres en guise de matériau. Des livres connus pour leur style prodigieux  : Ulysse de Joyce, La Méthamorphose de Kafka, Les Illuminations de Rimbaud, etc. Dedans, Ilann Vogt découpe les lignes une à une. Puis les tisse. Concrétisant ainsi la trame du langage. Travail fastidieux ! Un livre = un tableau. Pour Ulysse, il a mis deux mois.

"Paysage d'Ulysse 2", tableau tissé par Ilann Vogt

Son désir : rendre sa matérialité au langage, "sa plastique". Chaque oeuvre à son identité propre. Elle "somatise" le propos du livre: se gondole, se déchire, s'efface. Pour retranscrire la verticalité, la perte, le dédale. L'image et le dire, le lire, ne font plus qu'un.

Si le procédé est original, le concept l'est beaucoup moins : tenter de fusionner le mot et la chose.

Tandis qu'Emmanuelle Tonin, dont le travail ne suppure pas le concept, le rend plus touchant, plus sincère. On est d'abord happés par l'esthétique des sculptures. Quel procédé minutieux ! Dans le papier, elle taille des arabesques, pli façon origami, découpe des centaines d'épines. "J'aime les tâches répétitives, le travail", témoigne celle qui a peint un à un le bout des épines en rouge.

EDEN-EmmanuelleTonin"Eden", un des livres-objets-sculptures-uniques d'Emmanuelle Tonin.

Le visiteur peut plier et déployer la structure de papier. Le livre fermé devient hérisson. Les cubes sont mobiles. A l'intérieur, on peut observer la lumière jouer avec les couleurs, les interstices.

"Pour chaque sculpture, je m'invente des concepts" Les épines ? "Je voulais que l'oeil se perde, n'aie pas de point d'arrêt". Les cubes ? "C'est une expérience avec la lumière" C'est surprenant, enfermée ou de passage dans les cubes, elle n'agit pas comme on le prédisait.

Interaction avec le public, jeu de lumière, trompe-l'oeil. Emmanuelle Tonin fait un clin d'oeil à l'art cinétique.


C'est jusqu'au 25 octobre.

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15 septembre 2013

Ilo Ilo

Une nounou face à la crise


Ilo Ilo : Photo

Le film mérite bien sa caméra d'or. Cadrages et points de vue audacieux : l'oeil s'embue lorsque le poussin, depuis son carton,observe sa nouvelle famille humaine. Jeux de floutages, selon le tour de prise de parole. La caméra vit, bouge, stagne avec les personnages.

Comme si nous la tenions, nous suivons les pérégrinations d'une famille singapourienne. Jiale, l'enfant unique, mène la vie dure à son entourage. Et, tout particulièrement à sa nouvelle nounou, Teresa. Laquelle a quitté son pays, les Philippines, et son fils, pour gagner de l'argent. L'agitation de Jiale n'est que le symptôme du mal-être familial. Sa mère passe ses journées à rédiger des lettres de licenciement. Son père, de son côté, se fait lui-même virer. Jiale fait du bruit pour ne pas entendre ses parents se disputer, éluder les mauvaises nouvelles. Sa nounou lui apporte l'attention que ses parents oublient de lui vouer.

Si, sur le papier, l'histoire nous fait craindre une emphase de sentiments. Il n'en est rien sur l'écran. La relation entre l'enfant et la nourrice se nouent subtilement. Dans le silence des gestes, la tendresse, l'amour, ne sont que suggérés. Mais pas moins émouvants. En outre, le réalisateur, Anthony Chen nous rappelle que cette situation naît dans, et de par, un contexte socio-économique  de crise.

Comment faire quand la machine économique s'enraye ? Chacun tente de se réfugier dans ce que propose la société moderne : bourse, pour le père, secte, pour la mère, loto, pour le fils, catholicisme et travail, pour la nounou. Mais cela ne marche pas. Ce ne sont que des artefacts, des illusions. Qui, au mieux n'arrangent rien, au pire, aggravent les problèmes. Même l'amour, qui fait pourtant office de baume, en subit les conséquences.

 

14 septembre 2013

Poème du jour

Mots Mon Vomis

 

Mec, chie sa bile.

 

Crie ta misère !

Roi Clothaire,

non moins vile.

Pis, belle. Soit.

 

Joie sur forêt ?

ô ça non jamais.

 

Broie ta proie !

Sang vert tari,

égorge ce mari !

Ce pute à crise.

Electre dit OK.

 

croque-hockey ?

parle à ma mise !

13 septembre 2013

Poème du jour

Ma mère a sonné

Je règne sur la bise zieutant fou marché.

Vous coulez poule et casserole, pale voiture !

Ma pépère vie de franc chou vise voilure

Ici blanc, bas caractère, joue barque perchée.

Quand junior prend sa fleur, jujote ma panthère

Tout poupon prenant la reine n'est point gênant

C'est vicelard mais le bouton n'est point l'enfant

Rien de freud, ni du jeune, ne dédiera cratère

Mais mon voisin mate maman pas l'air de rien

Arrête bus, t'as un rencard avec ma mère

Cela cuisine vieille vie d'un renégat

Là, austère flageolet, t'as pas vu ton gars ?

Nul chapeau sur bieau cerveau ne charriera terre

 

12 septembre 2013

Tirez la langue mademoiselle.

La fratrie mise à l'épreuve de l'amour


Tirez la langue, mademoiselle : Photo Cédric Kahn, Laurent Stocker

Le bon film français par excellence. Fait de non-dits, ellipses et dialogues alambiqués.

Les deux frères Pizarnik sont fusionnels. Au point d'exercer leur métier, médecin, en duo. Dans le même cabinet, avec les mêmes patients. La relation, endormie et routinière, se gâte lorsqu'ils tombent amoureux de la même femme : la mère d'une jeune patiente diabétique.

La réalisatrice, Axelle Ropert, se fout de la vraisemblance. Le réalisme est battu en brèche. Ce qui compte, c'est de mettre en scène les différents personnages. De faire émerger et confronter leur désir, leur singularité. C'en est drôle. Le médecin qui se retrouve avec son patient aux alcooliques anonymes. Les toubibs-frangins qui sont amenés, par un hasard inouï, à soigner le mari de la femme qu'ils aiment conjointement, disparu depuis dix ans.

Pour autant, la relation fraternelle se met à jour dans un réel des plus crus : bienveillance sadique, "hainamoration", fusion inquisitrice. Les entiments refoulés de l'enfance revélés dans un duel pour une femme.

Les acteurs campent parfaitement leur rôle. Cédric Kahn, Séduisant et affublé d'une grosse voix, revêt avec aisance les habits de Boris : frérot viril, sûr de lui et parfois revêche. Tandis que le blond aux traits fins, Laurent Stocker, représente bien la pudeur, presque féminine, et le manque de confiance noyé dans l'alcool, d'un Dimitri Pizarnik. Leur dulcinée, la magnifique Louise Bourgoin, est touchante par sa justesse.

Le rythme est lent, avec beaucoup de silences. Cela peut gêner. Cependant, il fallait bien cela pour ressentir le vide de leur existence. Engoncés qu'ils sont dans leurs obligations professionnelles ou familiales.

 

9 septembre 2013

Alabama Monroe

Alabama Monroe, malade de mélo


Alabama Monroe : Photo Veerle Baetens

Je comprends pourquoi ce film plaît : ambiance tragico-larmoyante et B-O qui va avec, amour, enfant malade. La recette idéale du succès.

En Belgique, Elise, tatoueuse tatouée, et Didier, joueur de Banjo américanophile, tombent fougueusement amoureux. Comme chanteuse, Elise rejoint le groupe de musique de son nouveau jules. Ensemble, ils propageront leur son country à travers le pays. Même après la naissance de leur fille, Maybelle. Les choses changent quand la petite tombe malade. Le cancer. Le couple s'apperçoit qu'il ne partage pas la même vision de la vie. Ni de la mort.

L'histoire avance sans ordre chronologique. Passé, présent et futur émergent dans un chaos intéressant. Accentuant le registre dramatique. L'opposition entre l'âge d'or où amour, nature et musique vivaient en harmonie. Et l'enfer de la maladie, du deuil et de la destruction.

L'acteur principal, Johan Heldenberg, est plus convaincant que son pendant féminin Veerle Baetens. Laquelle en fait trop. Incapable de poser son corps qui convulse de mimiques à la moindre émotion

Certaines scènes, bucoliques et romantiques, sont joliment filmés. Dommage que d'autres tombent dans le mélo. Les amis musiciens qui chantent à chaque fois que la mort rôde, c'est indigeste. On croirait presque matter un téléfilm d'après-midi, sur M6.

Pourtant le réalisateur, Felix Van Groeningen, a fait mieux. La merditude des choses, un presque documentaire sur la misère belge, vous prenait aux tripes. Là, ce n'est pas le cas.

 

 

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