Les Mécaniques Poétiques

Les mécaniques poétiques, un univers à explorer dans le calme

Actuellement, salle Anita Conti, Les Champs Libres accueillent une exposition pour le moins originale : Les mécaniques poétiques.

Pourquoi mécaniques ? Parce que le public est invité à manipuler des machines. Qui, fabriquées à l'aide d'objet anciens, en ont conservé le mécanisme.

Pourquoi poétiques ? Grâce aux technologies innovantes, ces objets, détournés de leur fonction première, produisent images et sons. Comme par magie, la cage à oiseaux devient harpe luminescente. La bicyclette vous promène dans un décor de jeu vidéo. Quand à la vieille machine à coudre, elle sert de boîte à musique numérique.En tout, 10 "instruments" sont à essayer

A noter que derrière l'aspect onirique et impromptu de l'exposition, il existe un projet sérieux. Initié par le groupe de musique électronique EZ3kiel. Leur quatrième album, Naphtaline, "plus mélodique et symphonique", pouvait difficilement faire l'objet d'une tournée. A partir de là, Yann Nguema, compositeur du groupe a imaginé ces installations. Qui ne sont en fait qu'une illustration de chaque morceaux du répertoire. "C'est comme une version live des morceaux donnés à jouer par le public, pas par les musiciens", explique Yann Nguema. Ensuite, la concrétisation du projet s'est faite avec l'appui de l'Atelier Arts-Sciences et d'ERASME, centre multimédiat du Rhône

Pour clore l'exposition, Yann Nguema, qui est également graphiste, présente un florilèges de ses créations. Les rennais reconnaîtront, notamment, certaines affiches des Trans Musicales

CRITIQUE:

Le projet est louable. Merci à Ez3kiel de nous introduire dans les coulisses de son album. Et surtout, de nous autoriser à expérimenter, toucher les machines. C'est tellement rare, dans une expositions, de pouvoir trifouiller les boutons, caresser une statue, jouer un morceau de piano...

Malheureusement, la médiation n'est pas assez présente. Pourtant, elle aiderait certainement à une meilleur utilisation des machines. Du coup on reste interrogatif face à une pédale, incompétent face à une technique un peu complexe. Et même, on aimerait parfois en savoir plus sur le mécanisme, le processus. Néanmoins, d'après la plaquette de présentation, il est censé y avoir quelqu'un pour répondre aux questions. Le dimanche où j'y étais, je n'ai vu personne.

D'ailleurs, si possible, évitez le dimanche! Trop de monde. On est limite obligé de faire la queue pour essayer les créations.En plus, à force d'être manipuler, certaines ne marchaient plus. Génial! Autre inconvénient de venir un jour férié : les enfants.Trop nombreux, ils crient et vous empêchent d'entendre les diffusions musicales. Les parents ne sont pas mieux. Voulant jouer les pédagogues hyper patients, ils passent trois heures à leur expliquer comment ça marche. Et du coup, monopolisent les places.
Peut-être, les Champs Libres devraient-ils réguler d'avantage les entrées. Faire des petits groupes. Et organiser d'avantage de visites-découvertes

La bicyclette comme manette de jeux vidéo!